ONU ET DROITS DE L’HOMME MALGRE LES EFFORTS DE L’UNION EUROPEENNE, LA LICRA DEMEURE TRES INQUIETE

La LICRA, en sa qualité d’observateur, a assisté ces quinze derniers jours à la foire d’empoigne qui s’est tenue au siège de l’ONU à Genève au cours de la première session de fond du comité préparatoire de la conférence d’examen de Durban. Malgré les efforts affichés par l’Union Européenne (UE), l’inquiétude demeure grande.

Ainsi la LICRA dénonce la politisation outrancière, orchestrée par des pays membres de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), dans le choix des accréditations délivrées aux ONG pour cette conférence. La diplomatie iranienne,  secondée par le délégué palestinien, a obtenu au forcing le retrait du Conseil canadien pour la défense et la promotion des droits des Juifs et d’Israël (CIJA), malgré un dossier validé par le secrétariat de la conférence et le soutien de l’UE.

Ces méthodes de pression sur la société civile sont dignes des pires régimes et trouvent refuge aujourd’hui dans une enceinte des Nations Unies. La LICRA encourage l’ONG canadienne à faire à nouveau acte de candidature.

Au cours des travaux, la LICRA a apprécié la pugnacité de l’Union européenne (UE) à borner au mieux le déroulement de cette conférence d’examen, notamment sur les points d’ordre du jour concernant le lieu, la durée et les objectifs de la conférence.

Cependant, malgré les précautions prises par les pays européens, et en dépit des lignes rouges fixées par le Président de la République, la LICRA reste convaincue, au vu des échanges lors de ce comité préparatoire et des sessions au Conseil des Droits de l’Homme, que les débats de ce nouveau rendez-vous mondial seront détournés par un certain nombre de pays et cristallisés autour de la pénalisation de la diffamation des religions, de la remise en cause des principes de liberté d’expression et de laïcité, et de l’instrumentalisation une fois de plus du conflit proche-oriental.